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  • RÉPÉTITIONS est une immersion au cœur de la création d’une pièce de théâtre. Six semaines d’une intensité rare au cours desquelles on assiste, en témoins privilégiés, au travail d’une équipe talentueuse : Alexis Michalik, auteur et metteur-en-scène aux multiples Molières, son assistante, cinq comédiens et un musicien.
    "Une création qui prend corps pas à pas, de répétitions en répétitions"
    Le film invite à suivre l’élaboration de quatre scènes de la pièce, dévoilant les différentes étapes du processus de création ; des premières essais hésitants à la tant attendue première représentation. De répétition en répétition, on ressent comment le texte prend vie et s’incarne dans le corps des comédiens. On découvre ce qui compose la matière dramatique : rythme, silences, postures, voix, tons, espace, corps, musique, costumes, lumières. On mesure l’exigence extrême et les nombreuses heures nécessaires à l’éclosion d’une œuvre de qualité.
    Invité dans les coulisses de la création, dans ce qui reste d’ordinaire caché, le spectateur suit également le quotidien de cette aventure collective, jusqu’à la naissance d’un groupe uni. Il est tour à tour amusé, attentif, ému avec chacun de ses membres. Il est porté par l’émotion que procure la pièce qui naît sous ses yeux, Intra Muros.
  • RÉALISATION Lucie Créchet - MONTAGE Lucie Créchet avec la collaboration de Mélanie Brun - IMAGE Florent Thoraval, Lucie Créchet - SON Xavier Piroelle, Lucie Créchet - MIXAGE Vincent Verdoux - ETALONNAGE Damien Letexier - PRODUCTION Temps-Réels, Lucie Créchet
    FICHE TECHNIQUE
    LE METTEUR EN SCENE Alexis Michalik - LES COMÉDIENS Jeanne Arènes, Bernard Blancan, Paul Jeanson, Alice de Lencquesaing, Faysal Safi - LE MUSICIEN Raphaël Charpentier, L'ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE Marie-Camille Soyer, LA COSTUMIERE Marion Rebmann
    120 minutes - Autres versions : 90 min / 6 x 26 min
    ÉQUIPE DU FILM
    PERSONNAGES FILMÉS
    DUREE DU FILM
    Entre le 26 janvier et le 9 mars 2017
    TOURNAGE
  • « Ce film est né de l’envie de comprendre et de montrer le processus de création au théâtre. Quelles sont les grandes étapes de la création d’une pièce ? Comment donne-t-on vie à un texte ? Qu’est ce qui fait que l’on y croit ? De quoi est fait le jeu du comédien ?
    NOTE D'INTENTION DE LA REALISATRICE
    Peu de moyens existent pour se représenter concrètement le quotidien de la création dramatique.
    Le travail de création peut être un peu abstrait, on a l’image de l’auteur seul devant sa page blanche, avec les idées qui jailliraient en un instant. Le film raconte au contraire ce qui constitue plus souvent la réalité : les tâtonnements, les doutes, la dimension collective, et comment le texte et la mise en scène prennent forme en une suite d’essais et de micros décisions.
    Ce processus, je souhaitais le montrer en suivant l’élaboration d’une même scène. Le but : donner à ressentir comment tout se met en place, comment la justesse et la vraisemblance apparaissent, pas à pas, de répétition en répétition.
    Dans une scène du film par exemple, on voit d’abord un acteur qui joue à être Kevin, le personnage qu’il doit interpréter. Puis, à mesure que le film avance, Kévin se met à exister. Le film invite à découvrir par quel cheminement ce personnage prend vie : le rythme du texte, la simplicité du jeu, les intonations aux bons endroits, la musique en adéquation parfaite avec les mots. Le spectateur est convié dans cet espace où acteurs et metteur en scène travaillent à lui faire croire à ce qu’il va voir.
    Le film montre l’aspect artisanal du théâtre. Avec son équipe, Alexis Michalik compose sa pièce en direct au plateau à l’aide de différents outils : le corps des comédiens, leurs voix, le rythme de leur paroles, les retournements de situation... On voit comment, tel un sculpteur qui commence par l’ébauche puis finit par le polissage, le metteur en scène met en place les « gros blocs » (l’histoire, la mise en espace, l’incarnation des personnages) puis comment il va de plus en plus dans le détail, ajoutant par exemple une note de piano ici, un silence là. Le film nous plonge également dans la pratique et la technique du jeu d’acteur. On mesure que l’apprentissage du texte ne suffit pas. Passer par une mémoire et un travail du corps et de la voix est un passage obligé.
    Répétitions et redites font partie du spectacle vivant et du cinéma. Des récits de tournage mentionnent parfois de très nombreuses prises, plus d’une centaine avec certains réalisateurs. Comment peut-il être nécessaire de répéter autant de fois la même chose? Le film met l’accent sur ce qui se joue à ce moment-là, et comment, en ajoutant un ingrédient à chaque fois, on peut se rapprocher d’une version de plus en plus juste.
    Lorsque qu’un spectacle est réussi, on ressent une forme d’évidence, tout paraît simple et l’on pourrait facilement l’attribuer au seul génie de l’auteur. Le film prouve à l’inverse combien la simplicité est difficile à atteindre. Il montre l’ampleur du travail à accomplir et l’exigence nécessaire. Le travail de l’auteur et du metteur en scène est invisible dans la mesure où il n’apparaît que si l’illusion est rompue, si on voit les « ficelles ». Si l’on y croit, si l’on est plongé dedans, c’est aussi parce qu’il y a eu cette minutie invisible en amont.
    Parallèlement à cela, mon intention a été de faire découvrir les grandes étapes du montage d’un spectacle : mise en scène du texte, création des lumières, du décor, choix des costumes, dernières répétitions sur scène, première représentation.
    Enfin j’ai voulu permettre au spectateur de faire partie de ce huis clos, lui faire vivre cette expérience avec la troupe et être porté par l’émotion créée par la pièce d’Alexis Michalik.
  • Si j’ai choisi de suivre ces répétitions, c’est en raison de la virtuosité de cet auteur* que j’ai découvert par sa première pièce, Le Porteur d’Histoire. Son travail, qualifié « d’excellent artisanat » par le journal Télérama, était particulièrement idéal pour comprendre et montrer les « outils » qu’utilise un metteur en scène. Il pratique un théâtre de récit, humble et populaire et a la faculté remarquable d’emmener le spectateur très loin à partir de si peu, en apparence. Il y a chez lui un tour de bravoure qui a aiguisé ma curiosité et que je souhaitais faire partager.
    Pourquoi Alexis Michalik ? / Pourquoi la création de cette pièce ?
    Intra Muros, sa quatrième création, a été montée en 6 semaines avec une équipe talentueuse composée de 5 acteurs, une assistante à la mise en scène et un musicien**. Elle raconte l’histoire d’un cours de théâtre en prison et comment le théâtre peut impacter la vie des gens. C’est une pièce encrée dans notre époque, à la mise en scène rythmée. Elle s’adresse à tous et offre des scènes fortes en intensité, ce qui contribue à rendre le film dynamique et accessible.
    L’essentiel de la pièce a été écrite « au plateau » : l’histoire et quelques dialogues avaient été écrits en amont, mais le texte a continué d’évoluer chaque jour grâce à des improvisations dirigées. Le film montre ainsi un double processus de création : à la fois l’écriture de la pièce et sa mise en scène.
    Le film met aussi en avant tout ce qui fait la singularité de cette aventure théâtrale : l’obsession du rythme chez cet auteur, l’omniprésence de la chorégraphie, la création de la musique et du bruitage entièrement nées des répétitions.
    * Alexis Michalik a été récompensé à plusieurs reprises par les Molières : En 2014 : Molière de l’auteur francophone vivant et Molière du meilleur metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé pour Le porteur d’histoire et Le cercle des Illusionnistes. En 2017 : Molière de l’auteur francophone vivant, Molière du meilleur metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé et Molière du meilleur spectacle de théâtre privé pour Edmond.
    ** Les comédiens : Jeanne Arènes (Molière de la révélation théâtrale féminine en 2014), Bernard Blancan (Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2006), Paul Jeanson, Alice de Lencquesaing (Nomination 2013 César du meilleur Espoir féminin), Faysal Safi. L’assistante à la mise en scène : Marie-Camille Soyer, Le musicien : Raphaël Charpentier
  • Tous les partis pris, tant dans la manière de filmer que de monter, ont été choisis à dessein pour donner une impression de « vrai », de « brut », d’absence d’intermédiaire et d’une réelle authenticité.
    Traitement
    Sans interview, sans voix off, le spectateur est un observateur pouvant suivre librement chaque séquence sans être trop dirigé. Il se trouve directement plongé dans la pratique théâtrale, laissant parler le metteur en scène et les acteurs. L’enjeu est aussi de laisser la place au processus de création et au travail que cela constitue. Il s’agit d’une suite de micros décisions qui n’ont pas forcément à être expliquées.
    Nous avons filmé en ethnologues, durant de longues heures. Il s’agissait d’une part de pouvoir analyser à postériori l’évolution de chaque scène de la pièce. D’autre part, je souhaitais offrir au spectateur de longs plans sans coupe, pour permettre d’assister à ce travail avec la certitude que ce qui est montré s’est effectivement déroulé ainsi.Pour filmer les scènes de travail, nous avons privilégié des plans larges. Ils permettent de mieux apprécier les interactions entre le metteur en scène et ses comédiens, et d’observer le jeu dans le corps tout entier.
    La caméra était positionnée sur les côtés, avec un minimum de changement d’axe pour ne pas perturber le processus de création. Lors de certaines journées de tournage une seconde caméra a pu être utilisée, permettant de filmer en continu le regard du metteur en scène sur ses comédiens, les à côtés et des gros plans, essentiels pour diversifier et rythmer la narration du film.
  • Le film est monté en laissant de la place au temps, celui du travail, de l’attente, parfois de l’ennui. Avec une volonté de ne pas édulcorer la quantité de travail nécessaire et le coté quelquefois rébarbatif de certaines répétitions.
    Le montage
    La narration du film est chronologique, de la première à la sixième et dernière semaine.
    Le montage est construit autour de la création de quatre scènes de la pièce, montrées à différentes étapes :
    La première de ces scènes, « La vie de Kévin », nous permet d’entrer dans le film par la configuration la plus simple : un comédien face à son metteur en scène. La scène étant déjà écrite, le travail s’articule uniquement sur les techniques de jeu. D’emblée, on se place sous l’angle du travail d’un comédien concentré qui répète son texte, s’énerve de ne pas y arriver, fait progresser son jeu de manière très visible entre les différentes répétitions, jusqu’à faire exister Kévin. Cette scène permet aussi d’introduire la place du musicien, qui compose en direct la musique et les bruitages. La musique est directement intégrée à la mise en scène et fait corps avec le texte.
    La 2ème scène, celle du réfectoire de la prison, nous permet d’assister à l’intégralité de la mise en espace d’une scène déjà écrite elle aussi. Elle réunit tous les comédiens, ce qui permet de mieux nous familiariser avec chacun. Sont abordés les mimes, la diction, le placement et la gestuelle, essentiels pour incarner un personnage.
    La 3ème scène, « Alice et sa mère », met en avant le mécanisme d’improvisation dirigée. Elle nous fait entrer directement dans les détails de l’écriture de plateau, en montrant comment l’auteur retravaille les improvisations des comédiennes, s’approprie et modifie leurs propositions. On découvre comment est créée de la vraisemblance par la crédibilité des personnages, la cohérence de leurs réactions, les dialogues où l’on se coupe la parole... C’est une scène forte en émotion que la musique vient soutenir.
    La 4ème et dernière scène est celle du supermarché. Cette scène très rythmée, avec de multiples interventions, a nécessité un travail de répétition allant presque jusqu’à l’épuisement, sensation que le montage s’attache à reproduire. Un parallèle s’installe alors entre A. Michalik et Richard, le metteur en scène dans la pièce.
    Chacune de ces séquences montrent différentes fonction de la répétition, du «re-faire» : ajuster le ton, le rythme, le texte («la vie de Kévin»), agencer le mouvement, la gestuelle, le corps («le réfectoire»), créer en une succession d’essais («La mère et la fille»), mémoriser et rendre fluide («Le supermarché»).
    En sous-trame des séquences de création de ces quatre scènes, s’enchevêtrent des passages qui permettent de découvrir le quotidien des répétitions (arrivées de la troupe, déjeuners, pauses) et d’autres moments clés de la création (filages, installation au théâtre, costumes, lumières, première). »
  • Pour toute demande, merci d’adresser un mail à :
    contact.tempsreels@gmail.com